La Farce de l’âge
- Une pièce de
- Mise en scène
epuis cette nuit, la génération des 33-45 est perdue… Imaginez la nouvelle ! Mais quel merveilleux prétexte pour faire le procès tout tendre de cette génération qui en a vu et vécu des vertes et des pas mûres, et qui n’en a pas fini avec l’amour, le couple, la famille, l’argent, etc.
Dans La Farce de l’âge, c’est par la radio qu’on apprend la disparition de cette portion agissante de la population. Pour retrouver les 33-45, perdus on ne sait où, « le mieux, c’est de mettre leur musique », suggère l’animateur. Allons-y donc ! Comme autant de 33 et 45 tours, Face A, Face B, côté cœur, côté corps, voici le défilé des manies, des manières, des manèges des hommes et des femmes d’aujourd’hui. Des sketches de haute intensité comique brossent le portrait des années 90.
La Farce de l’âge, sous le couvert des rires, pose des questions, reflets des préoccupations contemporaines. Ce n’est pas parce qu’on rit qu’on ne réfléchit pas. Des exemples ? Comment faire en même temps un constat à l’amiable et la cour à quelqu’un qui « nous a rentré dans le derrière avec son char » ? Par osmose avec sa femme enceinte, un mari est même prêt à se soumettre à des exercices de raffermissement des muscles vaginaux pour réussir un meilleur accouchement. Un père annonce qu’il sort avec la fille de la femme de son fils : fiston sera donc le grand-père de l’enfant de son père… ! Du dialogue de deux femmes avec « leurs » guichets automatiques à la session d’amour familial dans un condo, en passant par un psychanalyste aussi fêlé que son patient, un robineux bien avenant et un enfant qui a trois mamans, tout y passe : nos petits bobos, nos grands travers. En musique et en éclats de rire, les rites, les coutumes et les sensibilités d’une belle tranche, bien rugissante, de la population.
Mais La Farce de l’âge n’est pas qu’un recueil de blagues ; certains morceaux pincent le cœur, comme celui où une femme rend visite à sa mère à l’hospice, ou celui où un enfant écrit à sa mère pressée je taim avec les lettres puisées dans sa boîte de céréales. Présentés sous forme de saynètes, les comportements, les rêves, les frustrations, les désillusions, les ambitions d’une bonne partie des Québécois, et pas seulement des 33-45 ans. Entre le « blues des allergies », le « rap du procès » et le « reel de la famille » toutes les tendances musicales viennent faire leur scène : jazz, rock, funk et même un plain très chaud.
Le spectacle pose plusieurs questions, miroirs de préoccupations contemporaines, qui vont de : qu’est-ce qu’être père ? à comment acheter des couches jetables ? Branchés sur l’actualité, les sketches explorent, sur un mode cosmique, des sujets sérieux comme les MTS, la famille éclatée, les sans-abri, etc. Le rire favorise la réflexion. Un spectacle enjoué écrit et interprété par quatre fantaisistes confirmés entre autres, par leur prestation dans Les Fridolinades.
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Titre des chansons qu’on peut y voir :
Face A :
1 – Maman, j’t’aime
2 – Les trois visages de la vie à deux :
a) La rencontre
b) L’espoir
c) La réalité
3 – On va-tu se reposer
4 – La famille éclatante
5 – Ma mère
6 – La famille funky
Face B :
1 – Le « séparatisse »
2 – Le reel de la famille
3 – L’avé de Jean-Pierre
4 – Sur le divan
5 – Le blues des allergies
6 – La fête à Nicole
7 – L’amour « plain »
8 – Le rap du procès
* Le musicien Gerry Leduc accompagne les quatre acteurs sur scène.
Mise en Scène
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C François Lafrance
Chouinard
Distribution
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C Julie Perreault
Bouchard -
C Laurence Labat
Champagne -
C André Cornelier
Girard -
C Monic Richard
Robitaille
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Une pièce de
Denis Bouchard, Suzanne Champagne, Rémy Girard et Pierrette Robitaille
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Mise en scène
Normand Chouinard
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Assistance à la mise en scène
Sylvie Querton
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Concepteurs
Décors GUY NEVEU Costumes FRANÇOIS BARBEAU Éclairages CLAUDE ACCOLAS Musique GERRY LEDUC Perruques RACHEL TREMBLAY Coiffures CLAUDE TRUDEL Maquillages CHARLES CARTER Accessoires SYLVIE BOUCHER Conseiller en scénographie JACQUES LEBLANC
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Graphisme de l'affiche
André Desjardins
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Photos de production
© Guy Dubois