Un mois à la campagne
15.10.64 14.11.64

Un mois à la campagne

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ne petite société en villégiature sur ses terres joue à la préférence et se scrute l’âme sans ménagement. On surprend des conversations derrière le bosquet de framboisiers, on se pousse à l’aveu, on aime et désespère.

« L’âme d’autrui est une forêt profonde » lance Rakitine, l’ami de la famille, amoureux éconduit et bien en peine de déceler la cause du trouble qui, depuis quelque temps, s’est emparé de Natalia Petrovna, la maîtresse de maison. Son agitation semble coïncider avec l’arrivée du jeune précepteur, venu de Moscou, dont la vitalité fait mouche. Mais sa pupille, la jeune Verotschka, semble elle aussi n’avoir d’yeux que pour ce Beliaev, sans fortune et mal dégrossi. L’honorable Rakitine, tel un Pylade sacrifiant son cœur pour préserver son ami Oreste, fera lui aussi le choix de la raison, contrariant ses propres sentiments.

Cette comédie écrite en 1850 a tout d’une tragédie, sans jamais céder au pathos ni à la fatalité. Enfin, dans la lignée des grandes pièces russes, Un mois à la campagne campe un vrai théâtre du départ, privation de sa personne dont on menace sans cesse l’entourage.

L’action se déroule dans la propriété des Islaiev vers 1840.

** Un mois à la campagne a été créée à Paris au Théâtre de l’Atelier, le 21 octobre 1963, puis à Montréal par le Théâtre du Rideau Vert, le 15 octobre 1964.

 

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  • Une pièce de

    Ivan Tourgueniev

  • Adaptation française

    André Barsacq

  • Mise en scène

    Georges Groulx

  • Concepteurs

    Décors CLAUDE FORTIN Costumes FRANÇOIS BARBEAU

  • Visuel de l'affiche

    Normand Hudon

  • Photos de production

    © Rémy et © Henri Paul

EN TOURNÉE

21 novembre 1964 – Théâtre Capitol, Québec