Les amants terribles
15.04.64 14.05.64

Les amants terribles

C

e qui a fait le triomphe de cette comédie, si vivante qu’elle parait parfois échevelée, ce n’est pas tant son incroyable animation que la vérité profonde, même universelle des personnages.

Que sont Daniel et Victor, Lucie et Annette ? Bien sûr, ils ne sont nullement des êtres transcendants, mirifiques, exceptionnels. Ils sont des hommes et des femmes comme nous en connaissons tous : intelligents, capables d’affection, aptes à vivre normalement et confortablement. Mais voilà… Un auteur diaboliquement inspiré les place dans des situations dont aucun
d’entre nous ne se tirerait probablement mieux qu’eux ! Et ce qui divertit, c’est d’assister aux tribulations de ces gens aimables, à leurs affrontements, à leurs réactions…

Les humains ne doivent pas être très bons au fond. Il semble bien que Noël Coward ait voulu amuser ses contemporains aux dépens d’eux — mêmes en prenant pour victimes quatre personnes de types si peu extraordinaire, et il a réussi. Peut-être chacun devrait-il penser : que ferais-je si je me trouvais dans un cas pareil ? Mais nul ne pense à cela. Tout le monde pense à se distraire sur le dos des voisins… et c’est pourquoi Les amants terribles est un immense succès.

Noël Coward, pour les représentations données à Paris, a eu une grande chance : il a été adapté au goût parisien par Claude-André Puget, qui est bien l’un des meilleurs auteurs comiques de l’époque. Un succès quasi inépuisable a béni cette collaboration.

 

CONSULTEZ LE PROGRAMME DE SOIRÉE ICI

  • Une pièce de

    Noël Coward et Claude André Puget

  • Mise en scène

    Loïc Le Gouriadec

  • Concepteurs

    Décors VILLEMUR et BARBEAU

  • Visuel de l'affiche

    Normand Hudon

  • Photos de production

    © Henri Paul