La dame de chez Maxim’s
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La dame de chez Maxim’s

C

’est une explosion de rire que nous offre Georges Feydeau avec ce mouvement allègre qui remue, entraîne, emporte et, finalement, balaie ses personnages et son auditoire.

Chez Maxim’s, les habitués: Feydeau, Max Viterbo, Maurice Bertrand, peuvent détailler le défilé des soupeurs, des gens du monde, noceurs surmenés, bons poivrots, vieux marcheurs, joueurs décavés, rastas, hommes de plume, fêtards et paillards.

Les dames formant ce qu’on appelle « le bataillon de Cythère », ondulées, chapeautées, corsetées, harnachées, caparaçonnées de velours, de zibeline, d’armures, de carcans et de plumes ont adopté Maxim’s.

Cette société « copurchic » rit, se fâche, parle théâtre, billard, football, échange des cartes ou des invitations, des injures ou des plaisanteries égrillardes.

Et le pays gardera la mémoi-re
de l’heure de félicité
qui réunit ici, dans l’antique manoi-re
les lauriers de la gloi-re
Bonsoi-re !

Feydeau chez Maxim’s enregistre tout : cet original qui titube sur ses jambes ou encore plus dans ses explications à un copain; cette jolie femme qui fait de la télégraphie optique avec le miroir de sa petite glace de nécessaire; cette altercation entre deux camarades prêts à se gifler et dont la querelle tombe et se refroidit subitement dans le seau de champagne glacé qu’on leur apporte; ce petit drame… Il y voit un début de scène dans deux exclamations entendues au hasard, et ce trait ou ce pâté lui suggèrent l’idée d’un dessin…

Qu’a retiré Feydeau de ces images ? Elles entourent ses pièces d’une atmosphère bien à elles, celle d’une époque de flânerie, de jovialité et d’insouciance. Les personnages extravagants, les cocasseries surgies à chaque relais de bar ou de restaurant de nuit, l’aiguillonnent, l’inspirent, le placent dans un climat de travail.

La quête de Feydeau aboutit à cet appartement au petit jour. C’est là que s’ordonne, selon les lois de son théâtre, la ronde des ombres burlesques entrevues pendant les nuits du Boulevard.

 

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Mise en Scène

Distribution

  • Une pièce de

    Georges Feydeau

  • Mise en scène

    Guy Hoffmann

  • Concepteurs

    Décors ROBERT PRÉVOST Costumes FRANÇOIS BARBEAU Musique ANDRÉ GAGNON Accessoires WENDELL DENNIS

  • Graphisme de l'affiche

    © Gérald Zahnd

  • Photos de production

    © Guy Dubois

EN REPRISE !

Du 30 novembre au 5 décembre 1970, au Théâtre français du Centre national des arts d’Ottawa.